Certains cookies sont utilisés pour le fonctionnement de notre site. Si vous "refusez tout" les cookies pour le fonctionnemetn seront conservés.

Tout refuser Tout accepter
Consentement

Cookies


Notre téléphone
06 25 90 47 01

Positive-Effect Logotype

Notre Magazine

Le : 12/11/2023

Nos fiches de lectures

Le monde sans fin

Résumé de l’ouvrage :

2018, c’est la canicule et c’est le déclenchement d’une prise de conscience, d’interrogations de Christophe Blain, auteur de bandes dessinées, sur le réchauffement climatique et ses conséquences. C’est comme ça que voit le jour le projet de réaliser une bande dessinée avec Jean-Marc Jancovici.
Cette BD a connu un succès incroyable. Elle fait le tour de la question essentielle au développement de toutes nos activités : l’énergie ! Abstraite dans notre conscient, omniprésente dans notre environnement et dans la plus petite de nos actions du quotidien, l’accès à l’énergie et son utilisation ont façonné le monde. D’où vient cette énergie ? Comment l’utilise-t-on aujourd’hui ? Pourquoi cette soif sans fin ? Quelles conséquences ? Voilà les questions posées à travers cet ouvrage et les réponses que vous y trouverez. Bref, une bande dessinée dense qui permet d’affiner ses connaissances sur le sujet.

Points intéressants de l’ouvrage :

Le premier avantage de cette bande-dessinée c’est sa forme ! Un ouvrage dessiné pour nous faire appréhender des questions pas toujours évidentes, c’est une bonne idée. Les dessins sont sympas, l’articulation entre donnée écrite et donnée visuelle est bien faite.
Cet ouvrage nous fait voyager et replonger dans notre histoire, celle de l’humanité, de son développement, de ses innovations et de sa soif éternellement insatisfaite. Et le pari est de nous faire revisiter notre passé à travers le prisme de l’énergie d’abord et de l’évolution du climat ensuite pour s’interroger sur notre futur.
Nous retiendrons quelques notions comme la première loi de l’énergie : la loi de conservation. Pour faire simple : un l’intérieur d’un système (notre corps, une voiture, etc.) et si ce système ne communique pas avec l’extérieur, on ne peut ni détruire ni créer de l’énergie. Il faut forcément un élément externe (de la nourriture, un robinet, du pétrole, etc.). Des « convertisseurs » transforment ensuite l’énergie pour l’utiliser (notre estomac, le moteur de la voiture, etc.). Et comme nous voulons toujours plus d’énergie, nous devons alors l’extraire toujours plus de l’environnement. Le pétrole, par son accessibilité, son coût longtemps stable et sa formidable promesse d’utilisation facile pour un maximum d’énergie produite a été un catalyseur, une fusée dans le déploiement de nouvelles machines et dans l’explosion de la croissance économique. Le pétrole s’est révélé être le starting-block de notre course en avant ou plutôt notre saut dans le vide dans la croissance. Mais cette croissance dans un monde fini avec ses propres limites a de ses conséquences inarrêtables. L’une des conséquences majeures est l’accumulation de nos émissions de CO2 et le dérèglement climatique qui menace nos vies humaines. Le bilan carbone, inventé par Jancovici et méthodologie de comptabilisation pour mesure justement nos émissions directes mais aussi indirectes à travers nos modes de vie se voit expliqué et illustré. Mais pourquoi sommes-nous incapables de ralentir, de nous sauver en somme ? La faute au striatum ! Sous le cortex, se trouve le striatum. Son rôle n’est pas de produire de l’intelligence mais du plaisir, du désir, de la motivation. C’est lui qui nous récompense en nous dopant à la dopamine.  En avoir conscience peut être un premier pas pour faire preuve de bon sens et réinterroger nos modes de vie.

Points de vigilance de l’ouvrage :

L’admiration de l’illustrateur pour Jean-Marc Jancovici est évidente, l’hagiographie n’est pas très loin. Il en joue quelques fois. Grossir ce trait humoristique aurait d’ailleurs été bienvenue pour garder une distance nécessaire. Face à la rigueur des explications, nous restons perplexes cependant sur le traitement du nucléaire, mis sur un piédestal et qui se révèle parcellaire notamment sur la question des autres scénarios de transition décarbonés. Tout un travail scientifique est pourtant réalisé depuis des années par l’association NégaWatt notamment en s’appuyant sur des hypothèses de sobriété et de 100 % renouvelables (sans nucléaire) à l’échelle française mais aussi européenne. (voir leur dernière étude de juin 2023 à l’échelle européenne).

Auteurs :   Jancovici, Blain
Année :    2023


Positive Effect Consulting Creative Commons – CC BY SA

Partager cet article :

LinkedIn