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Le : 01/06/2023

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La colère, toujours contre-productive ?

#Emotion #Apriori #Mur #Autres #Soi #Equipe #Monde #CNV

Des situations où il est difficile de garder son calme

Franchement,  il y a des situations où c’est dur de garder son calme. Vous assistez à une conférence sur la RSE, l’intervenant rappelle à toutes et tous l’importance des enjeux, les chiffres sur la consommation des ressources naturelles, d’autres chiffres sur nos régimes alimentaires et la nécessité de réduire notre consommation de viande et hop, vous voilà de retour dans la réalité : celle de la bouteille en plastique pour tous lors de la table ronde, des gobelets et autres consommables jetables pour l’accueil et bien-sûr des planches de charcuterie pour la pause déjeuner. Allô Houston ? Allô Nabilla ? (oui parce que là, on ne sait plus à quel saint se vouer ! ß il y a un jeu de mots hein !). Alors que faire ? Faire une remarque (oui mais ça va être mal pris) ? Boycotter (oui mais c’est malheureusement encore le cas un peu partout, du coup on s’isole) ? Ou laisser exploser sa colère ? (mon dieu que ça ferait du bien !!)

Cette colère ferait du bien à qui ?

Telle est la question mon cher Watson. A soi évidemment, mais pas que ! La colère est un mur, elle marque le refus, le rejet, le stop, le non. Elle peut donc agir véritablement comme un mur : on se le prend sans le voir venir, ça fait mal mais ça force à lever les yeux.

Il y a en effet des situations que ne sont pas ou qui ne sont plus acceptables. Exprimer sa colère pour y mettre un stop, c’est oser rétablir une forme de justice et refuser l’inacceptable (les comportements déviants voire malsains, les propos injurieux ou discriminants, etc.). La colère mérite ici d’être alors réhabilitée, elle est la surface immergée de l’iceberg des émotions que traverse la personne et qui ose affirmer sa position sur un sujet. La colère peut alors agir comme un déclic émotionnel pour d’autres, oui la colère peut aussi rassembler. Que seraient les combats de Greta Thunberg sans sa colère ? Comme l’explique Emma Vilarem, docteure en neurosciences, la colère est fondamentalement associée à la motivation. Elle donne envie d’aller à la source d’une difficulté et de lever les obstacles. Comme toutes les réactions émotionnelles, elle a son utilité : sans elle, on renoncerait à tout en un claquement de doigts.

La colère est un mur qui isole des autres

Face à ce mur qu’est la colère, « l’autre » fait donc face à une impasse. Et dans ce cas précis, le premier réflexe est de faire demi-tour, pas de d’escalader. Oui parce qu’il faut être sacrément costaud pour accueillir la colère de l’autre sans juger. L’accueillir c’est l’écouter et donc potentiellement pouvoir se remettre en question. Or, ça se saurait, si le monde était peuplé de personnes capables de se remettre en question et de changer, nous en serions peut-être pas là…Or, notre monde et ses habitants reste celui-ci. Alors oui, il peut y avoir des colères saines mais attention à ne pas se retrouver isolé comme un ermite. Mais finalement, le risque d’isolement le plus grand est celui de s’isoler soi-même.

Et tel un mur encore, elle nous enferme et nous renferme

Dans cette expression de la limite, il y a dans la colère le contre. Émotion puissante, elle peut donc avoir du positif (loin des clichés et de la bien-pensance dans le monde des entreprises notamment où tout devrait être lisse, cool, happy et fun) mais aussi du négatif. Déjà parce que cette puissance, s’il elle n’est pas maîtrisée a, au pire, un effet de rejet (le mur que l’on contourne) et, au mieux, un effet nul, elle s’annule d’elle-même. Il n’est jamais agréable d’être en colère quel que soit l’importance de l’enjeu. Cette émotion nous mobilise entièrement, le corps et l’esprit. Pris dans ce sentiment anthropophage, trouver de la ressource devient alors compliqué et la colère vient nourrir sa propre colère. Il devient vital de pouvoir sortir de ce piège qui se referme sur soi et nous enferme dans nos émotions. Maîtriser sa colère c’est d’abord l’exprimer. C’est important. Mais l’exprimer avec maîtrise c’est encore mieux. La Communication Non Violente (CNV) peut être un outil précieux tout comme l’outil de « la caméra de surveillance ». Vous imaginez que vous êtes une caméra de surveillance, en haut, et que vous vous observez ainsi que la situation qui vous met en colère. Que voyez-vous factuellement ? Cet outil rapide peut aider à prendre de la distance et le recul nécessaires sur soi et avec soi.

Positive Effect Consulting Creative Commons – CC BY SA

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