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Le : 28/01/2013

Nos synthèses de conférences

Entreprises et biodiversité : comprendre et agir

Date : 28 janvier 2013
: Siège du MEDEF, Paris

Résumé des interventions :

Souligné par Jean-Pierre Clamadieu, PDG de Solvay, président de la commission développement durable du MEDEF dans l’introduction : les entreprises ont quelque fois du mal à appréhender le sujet de la biodiversité.
Les grands témoins ou personnalités médiatiques ont un message très fort mais les dirigeants d’entreprise ont du mal à faire lien entre ce message d’alerte à l’échelle planétaire et le quotidien de leur entreprise.
La biodiversité nous rend d’innombrables services. Pour reprendre l’exemple cité par Hubert Reeves, grand témoin de la journée et astrophysicien, président de l’association Humanité et Biodiversité, il y a quelques décennies la ville de New York connaissait des problèmes liés à ses eaux usées. Construire de nouvelles stations d’épuration était estimé à 6 milliards de dollars. Le problème a été résolu grâce à l’utilisation de marécages plus au Nord. La nature travaille gratuitement pour nous !
Un certain nombre d’entreprises dépendent de la biodiversité pour leur approvisionnement, leur compétitivité, etc. Il y a un risque très concret pour les entreprises à ne pas prendre en compte et s’engager pour la biodiversité. Jean-Marc Michel, Directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature (IDGALN) au ministère de l’écologie, de développement durable et de l’énergie (MEDDE), fait remarquer que le code de l’environnement s’est enrichi et les sanctions aussi. Mais au-delà de la règle, il y a l’ambition, il y a l’intérêt, la conduite d’une entreprise. « La première sanction est celle de l’image de l’entreprise ». Ne pas s’engager c’est prendre un risque.
Le premier des risques est d’abord celui de notre survie. La science nous apprend d’où nous venons et Hubert Reeves nous rappelle que notre histoire est récente. Aujourd’hui, notre problème est de faire continuer notre histoire sur la planète. L’Homo sapiens est apparu il y a 200 000 ans. Notre intelligence a été notre cadeau de la nature, elle nous a sauvé, nous a permis de survivre et bien plus encore mais aujourd’hui elle nous menace. Selon l’astrophysicien, il y clairement la possibilité que l’humanité disparaisse. Notre espèce sera la victime de sa propre puissance. La vie, elle, va continuer. 40% de l’économie mondiale repose sur les services rendus par la nature. Et, ces services rendus par la nature sont en déclin de 60%. Comme Hubert Reeves le souligne également, nous avons beaucoup de mal à prendre conscience de ces enjeux. Le changement climatique, très contesté il y a quelque temps, est désormais d’actualité. On s’en rend compte car on est déjà en plein dedans.
En ce qui concerne la biodiversité, ce n’est pas évident. On parle de disparition de vers terre…ça ne nous concerne pas beaucoup.
La biodiversité est le sujet de tous. Tout le monde est concerné. Blanche Gomez, expert biodiversité Sita France, abonde dans ce sens et affirme que co-construire avec les parties prenantes en amont permet un gain de temps et donc d’argent pour l’ensemble du projet. Mettre la biodiversité entre les mains de tous est un pari mais c’est aussi une condition nécessaire à sa préservation.
Afin d’œuvrer dans ce sens et de continuer à accompagner les nombreuses entreprises qui font un beau travail sur le terrain, développer les savoir-faire de demain par rapport à l’environnement permettra aussi de développer la compétitivité des entreprises et améliorera leur gestion. Et comme l’a dit très justement Bernard Chevassus-au-Louis, normalien, agrégé de sciences naturelles, docteur en sciences, ces savoir-faire doivent être à la fois écologiques et sociaux.
Françoise Dedieu-Casties, vice-présidente de la région Midi-Pyrénées, élue EELV constate que notre intérêt à la biodiversité est la conséquence de l’émerveillement que l’on éprouve face à la nature. Et c’est l’émerveillement qui va nous permettre de changer les choses. Les entreprises doivent faire preuve d’enthousiasme et de modestie. En guise de conclusion Françoise Dedieu-Casties lâche le mot qui fâche et qui n’a absolument pas été abordé : « éco-fiscalité ».

Remarques :

Organisée par le MEDEF et l’association Humanité et Biodiversité, cette journée s’est articulée autour de plusieurs tables rondes qui avaient toutes pour thème les entreprises et la biodiversité, les interactions, les avantages, les risques, les parties prenantes. C’était aussi l’occasion pour le MEDEF de présenter son dernier guide pratique du même titre que la journée. De nombreuses personnes étaient invitées à s’exprimer sur le sujet, chefs d’entreprise, experts biodiversité, responsables biodiversité de grands Groupes. Les discours des responsables d’entreprises sur le sujet étaient attendus, tous « bien pensants », concernés et bien-sûr impliqués. Au-delà de ce « green discours » politiquement correct, personne n’a soulevé le risque que peut représenter la RSE pour l’entreprise. Les questions de RSE, lorsqu’elles n’étaient pas intégrées à la stratégie de l’entreprise, amènent cette dernière à s’aventurer dans des domaines qui ne concernent pas directement son cœur de métier et qui l’expose de plus en plus au regard de l’extérieur. De plus, l’externe rentre dans l’entreprise et celle-ci s’expose aux critiques, incompréhensions, remises en question profondes et parfois lourdes de conséquences…La RSE est une opportunité incroyable pour les entreprises mais il ne faut pas oublier 2 points : - les Hommes. Les collaborateurs sont au cœur du système, ce sont eux le nerf de la guerre, le moteur de l’entreprise ; - La prise de hauteur et la logique des petits pas. A vouloir tout faire, l’entreprise prend le risque de ne rien faire, voire pire, de mal faire.

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