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Le : 29/05/2024

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Le tri des cailloux, du travail de bagnard au cas pratique du management

Travail ingrat / Effort / Intérêt / Management de la performance


Me voilà sous le soleil, par terre, à attaquer un vaste chantier : trier des cailloux ! Sur presque 80 mètres d'allée, je débute alors un travail de bagnard, il n'y a pas d'autre mot !

Pour vous aider à visualiser, c'est plutôt simple. Imaginez une allée, du portail à la maison. Bien. La partie carrossable est en cailloux mélangés gris tandis que sur le côté de cette allée, il y a une autre bande, des cailloux pourpres, de la pouzzolane pour être précis, qui délimitent l'espace où sont les arbres qui bordent donc la propriété. Avec le temps, et le chien qui fait des sprints pour aller chercher sa balle !, ces deux bandes de cailloux ne sont plus clairement délimitées. Il y a des cailloux clairs sur la pouzzolane et de la pouzzolane sur les cailloux clairs. La ligne de démarcation d'ailleurs ne se voit plus. Les cailloux sont en plein flou artistique. Rien de grave mais ce n'est pas nickel, rien de grave mais je ne trouve pas cela joli. 

Après plusieurs semaines de constat et d'auto agacement sur cette tâche à accomplir, sur cette perspective éreintante, et comme cela ne gêne de toute façon que moi, je décide de m'attaquer à ce travail. Un travail qui sans être d'ailleurs commencé ne me plaît pas, ne me motive pas.

Aujourd'hui, j'ai la satisfaction d'avoir terminé ! Sébastien, en bon coach, c'est à dire en observateur uniquement ;-), conclut tout de même nos échanges quant à la réalisation de ce travail ingrat par : " En tout cas, c'est un cas d'école du management de la performance ton histoire !".

Alors, effet kiss cool, je reviens rapidement sur le déroulé pour en tirer des leçons et répondre à cette question : Comment résoudre une tâche ingrate et rébarbative qui ne nous motive pas ?

Déterminer le seuil d'acception

Effectivement, le seuil d'acception pour réaliser une tâche qui ne nous motive pas est d'emblée extrêmement faible. Entre toutes les autres tâches à réaliser pour le travail, l'éco-lieu, le jardin, la maison, les enfants et les animaux, les journées passent vite ! Le temps est compté. C'est la question ! Combien de temps suis-je capable de consacrer à ce boulot de bagnard ? Je n'en avais pas ! Mais le seuil d'acceptation veut dire aussi de se rappeler l'essentiel : le pourquoi cette tâche se profile. Mon sens de l'esthétique, du détail, lui aussi détermine mon seuil d'acception. Et là, je n'acceptais plus ce mélange et le rendu. Pour trouver du temps, je me rappelle donc la finalité : redonner du beau à cette zone, ouvrir le portail et trouver l'allée belle. C'est uniquement cette perspective réjouissante qui me pousse. Je reviens sur le sens même de notre projet d'éco-lieu : créer des déclics émotionnels et inspirer notamment à travers la beauté. Je décide donc d'y consacrer une heure par jour. 

Déterminer le séquençage

 Me voilà donc par terre, à débuter ce tri des cailloux. Lever les yeux est juste horrible : l'allée est immense ! 80 mètres ! Franchement, c'est décourageant. Plus ou moins consciemment, j'ai besoin de réconfort. Au-delà de l'heure quotidienne, je me rends compte qu'en réalité je m'arrête au prochain arbre. J'avance d'arbre en arbre. Se créer un repère visuel permet de se rendre compte de son avancée cela permet de découper l'effort. Je suis alors dans une mesure visuelle de la performance. ça se voit ! Chaque jour se solde donc par une micro victoire. La tâche se transforme. Il ne s'agit plus de s'attaquer à l'ensemble de l'allée, il s'agit, tous les jours de de rendre beau les bandes de l'allée entre chaque arbre uniquement. Et ça, je peux le faire.

Déterminer la fin et savourer le résultat

Voilà désormais plusieurs mètres qui sont triés, bien délimités. C'est nettement plus beau, plus propre. ca se voit vraiment ! Cette citation que j'aime beaucoup, revient confirmer mes croyances : le détail c'est ce qui n'a aucune importance mais c'est ce qui change tout. Et incroyable mais vrai, me voilà chaque jour un peu plus motivée à aller retrouver mes cailloux, à refaire la bordure et à les trier, un par un. Garder une discipline, s'y tenir, représente un effort quotidien uniquement pour les débuts. Les jours passant, les micro victoires s'accumulant, l'envie se profile, l'envie de terminer, l'envie d'aller au bout de l'effort et surtout de voir le résultat. Autre élément intéressant dans cette aventure que je vous partage, c'est que je n'ai pas attendu la fin justement pour aller chercher le regard des autres, leur point de vue et surtout leur approbation. Voir que pour eux aussi, le changement était bel et bien visible et satisfaisant. Voir que cette tâche jugée non importante, se transforme également dans leurs yeux en un élément positif. Voir que l'objectif initial se partage et se concrétise. Le parallèle en entreprise peut être fait. Pour des travaux qui semblent peu valorisables, ne pas attendre que son manager vienne de lui-même observer les résultats et faire son feed back mais le solliciter plusieurs fois durant le process est un ressort essentiel pour mesurer la performance, mettre des jalons et renforcer ainsi la motivation. 

C'est terminé ! 4 semaines de travail à raison d'une heure par jour. La satisfaction personnelle d'être allée au bout et la satisfaction du résultat, du visuel final. Conforme aux attentes, il nous regonfle d'énergie après en avoir dépenser quand même pas mal. On trinque à cette fin, à ce projet abouti. Mais bonne nouvelle, il y en a d'autres tâches ingrates à réaliser !!!



(Tous ces écrits sont originaux et sans intelligence artificielle).




Positive Effect Consulting Creative Commons – CC BY SA

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